Gindou

Une poignée de vieilles demeures quercynoises se rassemble en un tableau pittoresque autour de l’église Saint-Barthélemy, d’origine romane. Peuplé dès la Préhistoire, grandi le long d’une voie romaine, Gindou aurait pu filer le destin tout tracé d’un village agricole promis à une douce léthargie. Mais ce village de poche a fait le pari d’une ruralité épanouie, résolument tournée vers l’avenir, via la culture. Il y a dans ce village perché, qui voit plus loin que le bout de son nez, une tradition festive, voire rebelle, jamais démentie. Prenez le temps d’une halte pour jeter un œil aux gradins du cinéma de plein air, amphithéâtre de verdure (700 places) disposé en surplomb d’un verger de noyers et de collines boisées, ainsi qu’aux architectures contemporaines d’une salle de spectacles, l’Arsénic, qui marie avec élégance le verre, le béton brut et le bardage de bois.  Le village renoue avec ses paysages, et son histoire ancestrale, le long de sentiers où il fait bon rebondir pour une balade au cœur des causses.

Gindou bénéficie d’un microclimat où le soleil, infatigable, joue la partition du beau temps. Les paysages sont arides, lyriques, déployés sous un ciel immense. Les causses, terres minérales jadis colonisées par la vigne, s’expriment ici dans toute leur splendeur : paysages ras de landes, amas de roches, chênes verts ou truffiers. Gariottes et murets de pierres sèches balisent l’horizon.

Texte : Pierre Guitton