Située dans le faubourg nord de Salviac, la chapelle Notre-Dame de l’Olm est un remarquable édifice de la Renaissance construit au début du 16e siècle. Il se distingue notamment par la présence de médaillons sculptés et un grand portailen bois tourné.
On peut penser qu’il y avait, avant qu’on n’édifie l'actuelle chapelle Notre-Dame au bord du petit ruisseau de Pâques, un sanctuaire primitif sous la forme d’un arbre, un orme (en occitan, olm) consacré à une divinité païenne.
La légende rapporte qu’on trouva ici une statue de la Vierge que l’on déposa dans l’église de Salviac et qui miraculeusement se retrouva sur le lieu de sa découverte.
Selon une autre version, saint Génulphe, premier évêque de Cahors, christianisa un orme consacré à la déesse Diane en plaçant dans le creux l’image de la Vierge Marie.
A cet emplacement, fut donc construite vers 1520 une chapelle de style Renaissance.
En 1634, elle était signalée en ruine et profanée par les protestants au moment où Arnaud Delparc, archiprêtre de Salviac, se chargea de la remettre en état.
Après l’avoir restaurée avec l’accord de l’évêque de Cahors, le prélat consacra le sanctuaire le 19 mars 1634 ; il créa une confrérie du rosaire perpétuel ainsi qu’une chapellenie patronnée par son neveu l’abbé Delparc. Grâce à ses largesses, un retable vint orner la chapelle peu après 1661.
Le culte fut assuré jusqu’à la Révolution, lorsque la chapelle fut vendue comme bien national.
Aujourd'hui privé, l’édifice est l’une des rares chapelles renaissance du Lot.
D’un volume très simple, adoptant un plan rectangulaire initialement voûté, il possède une remarquable façade à portique dans lequel s’inscrit une large arcade. L’élévation structurée par des pilastres et deux contreforts portait à l’origine trois bustes dans des médaillons représentant vraisemblablement les commanditaires de l’ouvrage.
Il ne subsiste que le portait d’un homme dans l’angle droit de la façade.