Pomarède s’isole avec superbe au bord d’une route buissonnière. Le village prend ses aises, les maisons s’éparpillent de-ci de-là sur de vastes prairies comme autant de dés qu’un géant aurait jeté au hasard sur un tapis vert. Ce sont, pour la plupart, des maisons aux volumes imposants, car tout bourgeois qui se respecte se devait, il y a deux siècles, de construire à Pomarède. Parmi ces demeures remarquables, la maison Ségol, proche de l’auberge, arbore en façade des petites sculptures en bas-reliefs. Selon une historienne locale, elles représentent des têtes de nonnes, rappelant encore aujourd’hui que Pomarède fut le siège d’un important prieuré. Près de cette demeure, siège depuis 1904 un restaurant, Chez Jeanne. Tenue par des femmes depuis 5 générations, cette institution sans esbroufe séduit au-delà des frontières du Lot.
Texte : Pierre Guitton