Avec ses maisons bien restaurées, le village apparaît comme un « tableau » bourian aux coups de pinceaux pittoresques. La chaleur de la pierre éclaire de verts paysages de bocage, bornés de bosquets, et ondulant vers l’horizon. Les vaches de la commune y paissent en paix. Rampoux est vite traversé, mais offrez-vous une halte pour une immersion au cœur de ce village aussi modeste que charmant qui s’organise autour de son « lac », comme on dit ici, pour désigner ces grands abreuvoirs où jadis le bétail se désaltérait avant d’aller offrir leurs sabots au maréchal-ferrant. Il officiait au « travail à ferrer », armature de bois aujourd’hui agrémentée de fleurs, naguère destinée à immobiliser l’animal. Si l’église Saint-Pierre-ès-Liens (12e s.), semble bien grande, à l’échelle du village, c’est qu’elle dépendait de la prestigieuse abbaye Saint-Pierre de Marcilhac sur Célé (vallée du Célé). Et cette belle Romane, agrandie au 15e s., surprendra les amateurs de peintures murales.
Texte : Pierre Guitton