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Au sommet du village, perché sur une éminence, se dresse le château (15e s., demeure privée) qui fut la possession de la baronnie de Luzech. D’origine médiévale, il s’est enrichi d’une tour-escalier, bien visible depuis la rue qui mène chez l’horticulteur la Récolte du Curé Vieux. À ses pieds, les maisons de Thédirac, au caractère bien affirmé, dégringolent en rangs serrés vers une combe boisée. À mi-parcours, l’église. Dédiée à Saint Roch, saint protégeant de la peste, elle se présente en majesté, énorme et fortifiée. Ce qui ne fut qu’une modeste chapelle à l’origine, est devenu, de remaniements en aménagements militaires, l’un des monuments les plus imposants du territoire, presque intimidant, avec sa tour-forteresse où se réfugiaient les habitants en cas de danger. Restaurée avec soin, elle présente un mobilier du 17e s. et des tableaux. Entre l’église et le château, via la mairie aux architectures ostentatoires de la 3ème République, la balade est plaisante dans ce village authentique. Et s’il n’y a plus qu’un seul commerce de bouche, une bonne boulangerie, vous trouverez ici l’opportunité de rencontrer des producteurs fermiers chez qui faire de savoureuses emplettes.



Les meilleurs ennemis du monde :

Le château de Thédirac comptait encore, au 17e s., cour et basse-cour, deux donjons carrés à mâchicoulis, des écuries et un bâtiment abritant cuisine et lavanderie. Le tout protégé par une double enceinte. Incendié en 1796 par les villageois, il ne reste plus qu‘une élégante tour d’escalier polygonale arborant une belle porte sculptée, une fenêtre en gothique flamboyant encadrée de pinacles. Pendant les guerres de Religion, les châtelains épousent la cause protestante. C‘est inadmissible pour le roi de France, Louis XIII, qui, en 1622, envoie à Thédirac 2000 soldats. Le seigneur rend les armes et le château, protestant, sera occupé par une délégation catholique pendant quelques semaines. Suffisamment de temps pour que les ennemis d’hier deviennent les meilleurs amis qui soient.

 

Texte : Pierre Guitton